Il a plu, il pleut, il pleuvra.On peut dire que depuis que l'on a quitté Hu Cho à Broome le voyage a été, hmm comment dire? Humide!
On refait le plein avant de quitter Broome: plein d'essence, plein de nourriture, plein de livres. On passe toute la journée à rouler avec tout de même une pause dégustation de vin de mangue.Le paysage défile, on s'éloigne de la côte maintenant, le ciel est rempli de gros nuages menaçants mais on a confiance, il ne pleuvra pas.
On refait le plein avant de quitter Broome: plein d'essence, plein de nourriture, plein de livres. On passe toute la journée à rouler avec tout de même une pause dégustation de vin de mangue.Le paysage défile, on s'éloigne de la côte maintenant, le ciel est rempli de gros nuages menaçants mais on a confiance, il ne pleuvra pas.
Le soir on s'arrête dans une aire de repos au bord d'une rivière. On est pas les seuls, les caravanes et campervans s'alignent et les barbecues au feu de bois parsèment la petite forêt.Trois petites gouttes tombent, mais çà ne va pas durer. On plante nos tentes, on a confiance! On cuisine notre popotte à l'abri sous la porte du coffre. Andrea, allergique à la pluie comme tout Italien commence à râler. Mais les deux Bretonnes le rassurent. "C'est un petit crachin, t'inquiète".On a confiance!!
Repas fini, le crachin persiste et le débit augmente. On se réfugie dans le van le temps d'une partie de carte. Bon, il faut l'accepter, il est parti pour pleuvoir toute la nuit. Pourtant la saison humide est sensée être terminée depuis quelques semaine. Mon oeil.
Le lendemain matin on se réveille tous les quatre humidifiés sous nos tentes à 20 dollars. La pluie est toujours là. On reprend la route. On avait prévu de s'arrêter à Fitzroy Crossing sur le chemin pour s'y baigner. Mais la pluie est trop forte, inutile de faire une pause baignade dans le lac.
Les kilomètres défilent, ambiance lecture et musique dans la voiture. Jason conduit et il a intérêt à rester concentré: Ah oui, j'avais oublié un détail : Dans une de ses périodes accrobatiques, Jason a voulou monter sur le toit et a malencontreusement arraché l'essuie glace côté conducteur. Andrea appele çà "la grâce elephantesque des américains".Sa punition est donc de conduire SANS essuie glace, SOUS la pluie. On lui a bien suggéré la réparation. Mais non, il adore relever des défis.
Mine de rien on passera les deux jours suivants à alterner entre journées de route dans le van, et nuits entassés toujours dans le van. Il y a de quoi devenir claustrophobe. Nos tentes ne résistent pas à la pluie incessante, alors on teste les sièges dépliants de notre super Toyota Tarago 89.
Résultat : On arrive enfin à Katherine courbaturés et avec des mines de chiens mouillés. Mais ouf le soleil est de retour.
On a changé d'Etat, nous sommes maintenant dans le Terroire du Nord, ou encore le "Top End" comme on le surnomme ici.Arrêt internet et courses. C'est fou quand tu voyages, tu as l'impression de passer la moitié de ton temps dans les supermarchés. Insupportable pour moi, mais bon il faut bien manger. On ne traîne pas, le soleil est fort, et même si on sent encore l'humidité dans l'air, cela ne fait qu'accélérer la transpiration. Il faut qu'on se baigne! A 30 km se trouve le parc de Nitmiluk avec rivière et chutes d'eau. Par-fait.
Coup dur en arrivant dans le Parc on nous annonce que la baignade est interdite dans la rivière pour cause de crocodiles. Ils viennent d'ailleurs d'en attraper un de 4 mètres de long. Il est encore dans le piège en attendant d'être expatrié dans l'Etat du Queensland.Cà n'arrange pas nos affaires tout çà. On se fait une ballade dans les gorges. Pas un son à part les chants des oiseaux qui résonnent contre les falaises. On scrute la surface de la rivière en espérant distinguer un croco. Mais non ce n'est qu'un bout de bois.
Au final on se baignera dans la piscine du camping. Pas très glamour, mais tellement rafraïchissant!Le soir entre deux parties de cartes on s'amuse à voir les oiseaux multicolores chasser les geikos et les grenouilles autour de la cuisine. On a même d'autres visiteurs: de petits wallabies sautillent à côté de la tente, des fois qu'il y ait un bout de pain qui traîne.On s'endort paisiblement, contents de retrouver nos tentes et nos matelas certes durs mais tellement plus confortables que les sièges du van.
Le lendemain on se lève de bonne heure. Un ranger nous a conseillé une randonnée avec une chute d'eau sans risque pour la baignade.Il n'y a pas grand monde sur le chemin et la cascade vaut le détour. On est tout seul dans notre "piscine" privée, entourés juste par les oiseaux et les lézards paresseux.Marie nous raconte qu'elle est déjà venue en novembre dernier à la fin de la saison sèche. Il n'y avait pas du tout de bassin ni de cascade. Elle a même du mal à reconnaître le coin. Au lieu d'être desséchées et jaunies les herbes sont vertes et hautes. Les arbres ont encore des feuilles et la terre est rouge vif, encore humide par les fortes pluies des mois passés.
On reprend la route, cette fois pour rejoindre un des parcs les plus grands et renommés d'Australie : Le Kakadu National Park.Au même tire que l'Uluru, le Kakadu est dirigé conjointement entre le gouvernement et les familles aborigènes "propriétaires" de la terre, les Bininj et les Mungguy.
Encore une fois la majorité des points d'eau ne sont pas autorisés à la baignade. Voici ce qu'on peut lire dans le guide: "Dans la plupart des sites des panneaux vous interdisent de vous baigner. Merci de suivre ces indications. Si vous ne voyez pas de panneaux, partez du principe qu'il y a des crocodiles". Bref, panneaux ou non, il PEUT y avoir des crocodiles.
Mais à peine payé le droit d'entrée du parc, un Ranger nous conseille déjà la baignade dans une cascade...qu'il nous assure être sans danger.Une averse d'enfer éclate. On arrive déjà bien mouillés et à moitié boueux devant la cascade. Et là, un panneaux!!! Alors baignade, pas baignade?Andrea et Marie choisiront l'option poule mouillée (hoho), Jason et Sarah se baigneront mais pas trop loin et toujours à l'affut d'un mouvement suspect.
En fin d'après midi on trouve un campement sympa et paisible. Euh, çà c'était avant le coucher du soleil. Sur le chemin des douches, pic, pic, deux moustiques sur les jambes. Sous la douche, bzz, bzz, 3 piqures sur les fesses. Je reviens en vitesse à la voiture pour me badigeonner de spray anti moustiques. Marie me met en garde, la voiture résonne du bourdonnement des moustiques.
Suivra un dîner calamiteux où chacun tente d'échapper aux piqures. On se réfugie sous les tentes à l'abri derrière notre moustiquaire. On tue les quelques dizaines qui sont déjà à l'intérieur. Ouf, on est sauvés. Je mets mes boules quiès pour ne plus entendre le bourdonnement stressant.
Voilà que je me réveille au milieu de la nuit, l'ennemi a passé la frontière! S'ensuit un carnage sanguinolant (MON sang!).A 5h, Jason et Marie n'en peuvent plus et vont prendre une douche de 30 minutes, à l'abri sous l'eau. A 6h, le soleil est levé, les tentes jetées dans le coffre. Le van démarre dans un nuage de poussière et part à toute vitesse. Il nous faudra encore 15 minutes pour achever les derniers survivants à l'intérieur du véhicule! Un VRAI CAUCHEMAR.
Enfin on aurait dû s'en douter un peu. Le camp se trouvait dans les wetlands, les marais!
Après avoir soigné nos piqures et trouvé un autre camp que l'on nous a assuré plus à l'abri, on continue notre découverte du parc. Les routes accessibles uniquement en 4X4 sont fermés pour cause d'inondation. Donc aucun regret pour nous. Il n'empêche que même les routes goudronnées sont parfois pleines d'eau. Mais le van les traverse sans danger. Le parc regorge de verdures. Les marais sont verts et bien humides. On ne compte plus le nombre de nénuphars blancs dans le sous bois marécageux.On fait quelques arrêts pour les peintures aborigènes sur les flancs d'une montagne.
En fin d'après midi on se rend au site d'Ubirr, le lieu le plus mitique au coucher du soleil. On y trouve de nombreuses peintures. On escalade un rocher, non pas rouge comme l'Uluru, mais gris. Et là on se retrouve devant un panorama magnifique : A nos pieds une plaine marécageuse recouverte d'herbes hautes. Derrière nous une petite barrière de montagne. Le panorama à 360° est magique. Pour un peu on s'attendrait à voir défiler des troupeaux de zèbres et de girafes. Je ne connaît pas l'Afrique mais c'est l'image que je m'en fais. Par contre les piles de rochers gris me font plutôt penser à des ruines aztèques.
En fin d'après midi on trouve un campement sympa et paisible. Euh, çà c'était avant le coucher du soleil. Sur le chemin des douches, pic, pic, deux moustiques sur les jambes. Sous la douche, bzz, bzz, 3 piqures sur les fesses. Je reviens en vitesse à la voiture pour me badigeonner de spray anti moustiques. Marie me met en garde, la voiture résonne du bourdonnement des moustiques.
Suivra un dîner calamiteux où chacun tente d'échapper aux piqures. On se réfugie sous les tentes à l'abri derrière notre moustiquaire. On tue les quelques dizaines qui sont déjà à l'intérieur. Ouf, on est sauvés. Je mets mes boules quiès pour ne plus entendre le bourdonnement stressant.
Voilà que je me réveille au milieu de la nuit, l'ennemi a passé la frontière! S'ensuit un carnage sanguinolant (MON sang!).A 5h, Jason et Marie n'en peuvent plus et vont prendre une douche de 30 minutes, à l'abri sous l'eau. A 6h, le soleil est levé, les tentes jetées dans le coffre. Le van démarre dans un nuage de poussière et part à toute vitesse. Il nous faudra encore 15 minutes pour achever les derniers survivants à l'intérieur du véhicule! Un VRAI CAUCHEMAR.
Enfin on aurait dû s'en douter un peu. Le camp se trouvait dans les wetlands, les marais!
Après avoir soigné nos piqures et trouvé un autre camp que l'on nous a assuré plus à l'abri, on continue notre découverte du parc. Les routes accessibles uniquement en 4X4 sont fermés pour cause d'inondation. Donc aucun regret pour nous. Il n'empêche que même les routes goudronnées sont parfois pleines d'eau. Mais le van les traverse sans danger. Le parc regorge de verdures. Les marais sont verts et bien humides. On ne compte plus le nombre de nénuphars blancs dans le sous bois marécageux.On fait quelques arrêts pour les peintures aborigènes sur les flancs d'une montagne.
En fin d'après midi on se rend au site d'Ubirr, le lieu le plus mitique au coucher du soleil. On y trouve de nombreuses peintures. On escalade un rocher, non pas rouge comme l'Uluru, mais gris. Et là on se retrouve devant un panorama magnifique : A nos pieds une plaine marécageuse recouverte d'herbes hautes. Derrière nous une petite barrière de montagne. Le panorama à 360° est magique. Pour un peu on s'attendrait à voir défiler des troupeaux de zèbres et de girafes. Je ne connaît pas l'Afrique mais c'est l'image que je m'en fais. Par contre les piles de rochers gris me font plutôt penser à des ruines aztèques.
Le lieu est sacré dans la culture aborigène et particulièrement au coucher du soleil. Malgré un groupe croissant de touristes sur le rocher, le silence règne. Ou du moins les bavards sont priés de se taire.
Le ciel rosit. On peut voir de la fumée à plusieurs points à l'horizon. La fin de la saison humide est l'époque des "feux contrôlés" par les rangers. Longtemps incomprise, la tradition aborigène de brûler certaines terres est désormais suivie par les équipes des Parcs. En effet cela aide la croissance de certaines plantes natives qui ne peuvent pousser qu'après avoir été brûlées. Il n'est donc pas rare de voir des arbres dont la base est noire, brûlée par un feu.
On rejoindra enfin Darwin trois jours plus tard après un détour par le Litchfield National Park réputé pour ses cascades, sans crocodiles cette fois-ci. Retour à la civilisation maintenant.
Marie veut prendre Sarah en photo. Après une dizaine de tentatives, voilà le résultat. Pas dit qu'il y en ait une potable.
Le ciel rosit. On peut voir de la fumée à plusieurs points à l'horizon. La fin de la saison humide est l'époque des "feux contrôlés" par les rangers. Longtemps incomprise, la tradition aborigène de brûler certaines terres est désormais suivie par les équipes des Parcs. En effet cela aide la croissance de certaines plantes natives qui ne peuvent pousser qu'après avoir été brûlées. Il n'est donc pas rare de voir des arbres dont la base est noire, brûlée par un feu.
On est silencieux sur le chemin du retour au camp, les yeux plein d'images de cette fin de journée. L'air est rempli à la fois par l'humidité des averses et par la fumée des bushfires (feux de bush). Sous la tente on respire... pas de moustiques.
On rejoindra enfin Darwin trois jours plus tard après un détour par le Litchfield National Park réputé pour ses cascades, sans crocodiles cette fois-ci. Retour à la civilisation maintenant.
Marie veut prendre Sarah en photo. Après une dizaine de tentatives, voilà le résultat. Pas dit qu'il y en ait une potable.